Qu’est-ce que le design thinking ?

Le design thinking est sur toutes les lèvres depuis plusieurs années maintenant. Et pour cause ! C’est une méthode de travail mixant intelligence collective et créativité : un cocktail détonnant pour favoriser l’innovation !

Je vous entends déjà me dire :
Qu’est-ce que le design thinking ? À quoi ça sert ? Quel est son origine ?
Quelles sont les grandes étapes ? Quels sont ces avantages ?

Je réponds à toutes ces questions dans cet article.

Définition, objectif et origine du design thinking

Par définition, le design thinking est une méthode de travail permettant de trouver une solution innovante à une problématique en s’appuyant sur la co-conception.

Cette méthode de travail a plusieurs objectifs :

  • Favoriser le travail en groupe en s’appuyant sur l’intelligence collective
  • Créer de la cohésion au sein d’une équipe ou d’une entreprise
  • Trouver une solution innovante rapidement

Mais revenons un peu sur l’histoire du design thinking…

Dans les années 50, le publicitaire américain Alex Osborn met au point la technique du brainstorming : c’est la naissance du design thinking.
Dans les années 60, le premier programme inter-départemental est créé à l’université de Stanford. Un programme centré sur l’humain dont l’objectif est de faire réfléchir ses membres à différents enjeux.
Dans les années 70, « Experiences in Visual Thinking » est publié par Robert H. McKim. Il y développe les différents préceptes du Design Thinking.
En 1992, David Kelley et Tim Brown de l’agence de design IDEO mettent en place une nouvelle façon de résoudre des problèmes. Ils sont les premiers à réellement utiliser le design thinking pour innover.

Depuis plusieurs années maintenant, le design thinking arrive en France et est de plus en plus utilisé. Cette méthode est très largement utilisée dans l’univers startup.

Mais savez-vous quelles sont les grandes étapes de cette méthode ?

Quelles sont les grandes étapes ?

Le design thinking se découpe en 5 grandes étapes : l’immersion, la définition du problème, l’idéation, le prototypage et le test

La toute première étape est la phase d’immersion ou de recherche. C’est une étape fondamentale dans le bon déroulement de ce processus. En effet, vous allez vousimmerger dans le quotidien de vos utilisateurs pour comprendre leurs besoins, leurs attentes, mais aussi et surtout les choses qui les bloquent au quotidien, les points de douleurs. Vous allez aussi pouvoir avoir une vision de leur environnement de vie, de travail, leur quotidien, leurs habitudes etc. Toutes ces informations vous seront précieuses pour la suite du processus de réflexion.

Une fois la phase de recherche terminée, vous pouvez définir votre problématique. Elle va vous guider pour la phase suivante et vous permettre de trouver des solutions.

Durant la phase d’idéation, vous allez générer un maximum d’idées tout en gardant en tête votre problématique. Vous travaillez seul(e) puis en groupe et ainsi la magie de l’intelligence collective peut opérer. Selon Tim Brown, pour qu’une idée soit valable, elle doit répondre à 3 critères :

  • La désirabilité : est-ce en adéquation avec les désirs et attentes des utilisateurs/consommateurs/clients ? (secteur de l’humain et des valeurs)
  • La faisabilité : est-ce utile et réalisable par rapport au contexte ? (aspect technologique)
  • La viabilité : est-ce susceptible de durer compte tenu du modèle économique ? (domaine du business)

Maintenant que, vous avez choisi la solution la plus adéquate, elle peut prendre vie : c’est la phase de prototypage. Vous allez vous lancer dans la création et la conception de votre produit.

Petit conseil : ne vous liez pas trop d’amitié avec votre proto, car il sera amené à être détruit ou jeter à la poubelle après les tests…

L’heure du baptême du feu à sonner : testez votre prototype !
Grâce à cette dernière étape, vous allez savoir si votre solution répond bien à la problématique identifier et aux besoins de vos utilisateurs.
Si vous identifiez des soucis, des points bloquants ou un gros problème dans votre solution, vous allez revenir à l’une des étapes précédente, reprendre le processus et itérer jusqu’à avoir la meilleure solution possible.

Quels sont les avantages ?

Cette méthode de travail présente de nombreux avantages.

Elle favorise la mise en place d’une méthode de travail alliant co-conception et travail collaboratif. Par extension, elle favorise la cohésion au sein des équipes, ou entre les différents services d’une entreprise qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble et ont des expertises et des méthodes de travail différentes. Ainsi, le travail de tout le monde est valorisé et donc l’implication de chaque personne est plus importante.

Elle permet d’être en perpétuelle remise en question, de proposer des innovations très régulièrement, comme l’ajout de nouvelles fonctionnalités sur des applications mobiles. Ainsi, cela permet de s’adapter au marché qui évolue très rapidement.

En utilisant des prototype basse fidélité, elle permet de réduire les coûts financiers tout en identifiant très rapidement les impasses ou les erreurs et donc de les corriger tout aussi rapidement.

Enfin, elle place l’utilisateur au centre de la réflexion. Cela incite les entreprises à travailler avec plus d’empathie. Elles essayent de se mettre à la place de leurs utilisateurs, de mieux les comprendre et ainsi de proposer une expérience utilisateur mémorable et marquante.

 

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Conclusion

Cette méthode de travail est naît aux Etats-Unis dans les années 80 et débarque en France depuis plusieurs années. Elle présente de très nombreux avantages aussi bien sur l’aspect financier qu’humain. Elle s’applique et s’adapte à tous les domaines d’activité. C’est l’une des très nombreuses raisons pour lesquelles ce sujet me passionne autant !

Vous voulez apprendre à faire passer l’utilisateur en premier ? Je propose (entre autres) des formations en design thinking !

les 5 étapes du design thinking